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A chacun sa posture

Dernière mise à jour : 6 janv. 2022

Sentez vos limites Comment savoir si l'on effectue une posture de yoga comme il se doit ? Et d'ailleurs y a t il une posture idéale ? II n'est pas toujours facile de discerner l'endroit où l'on doit sentir l'étirement et surtout où l'on ne doit pas le sentir. Heureusement, votre professeur et des accessoires peuvent vous y aider.

Votre corps n'est pas forcément d'une souplesse extraordinaire, mais pendant votre séance de yoga pas question de rechigner quand le professeur de yoga place sa jambe dans une position compliquée. Vous êtes venu pour travailler sur vous-même, non ? Alors, quand votre professeur adopte la position du Lotus, vous attrapez vos orteils fermement et tirez jusqu'à ce que votre jambe passe tant bien que mal sur l'autre. La cheville et le genou vous titillent un peu, mais il faut vous en accommoder, n'est-ce pas ? Eh bien non ! Car si vous forcez, les muscles devant être sollicités par l'exercice ne travaillent pas et surtout vous risquez de vous blesser. Il s'agit donc avant tout d'aborder la posture avec humilité et patience en respectant le corps et ses limites, et en gardant à l'esprit que le moins vaut le plus.


Le corps idéal Le Yoga n'est pas une recherche d'idéal ou de perfection mais avant tout une démarche personnelle vers une meilleure connaissance de soi, vers une meilleure version de soi même. On ne cherche pas à "faire comme" mais plutôt à faire de son mieux dans l'instant présent sans se projeter dans quoi que ce soit. Si vos références sont les "beautiful" Yogi d'instagram ou le livre "Lumière sur le yoga", dans lequel B.K.S. lyengar décrit en détail quelques deux cents postures de yoga, en se basant sur des corps idéaux prenant des postures parfaites, alors vous risquez fort de vous blesser et de finir votre pratique frustré. Ces images montrent les alignements parfaits des asanas mais ne vous montrent pas les heures, les jours et les années passées sur le tapis à s'entraîner. Chacun est différent aussi bien mentalement que physiquement et certaines asanas ne seront peut être jamais accessibles mais peu importe, l'important n'est pas dans le résultat, l'important est dans le chemin emprunté et dans ce qu'il nous enseigne.


Heureusement de nos jours, on accorde davantage d'attention à la morphologie de chacun et donc aux possibilités et limitations spécifiques. Mais comme tous les professeurs ne le font pas, il est important de connaître vos limites pour une pratique sécuritaire et efficiente, mais aussi pour plus d'autonomie et de conscience.

Douleurs bénéfiques et néfastes On peut se demander pourquoi certaines personnes ne réussissent-elles pas certaines asanas? On discerne deux principales causes : la compression et la tension. > Lors de la compression, un os bute sur un autre au cours d'une certaine posture. Votre structure osseuse vous empêche de prendre une posture de façon optimale parce que vos os se touchent. Ce n'est pas facile à avaler, mais dans ce cas vous ne parviendrez jamais à mieux réaliser cette posture sauf si vous vous rabotez les os!! C'est ainsi et mieux vaut l'accepter. Et oui, nombreux sont ceux d'entre nous à ne pas posséder la morphologie de ces Indiens extra souples que vous voyez sur les photos, réalisant leurs exercices à la perfection. Les Indiens sont souvent habitués dès leur plus jeune âge à accomplir leurs tâches en position accroupie ou assis en tailleur et leur corps a évolué différemment de nos corps d'occidentaux modelés par notre quotidien. > Dans le cas de tensions à cause de muscles contractés et raides, vous pouvez progresser en vous exerçant souvent et en étirant donc votre corps petit à petit en concentrant toute votre attention à trouver de saines limites infradouleurs. Oui, il faut sentir ses muscles. Oui, il faut parfois travailler dur pendant les leçons de yoga. Et, oui, il est bon de sentir que vous transpirez et que votre pouls s'accélère. Bien sûr qu'il faut explorer ses propres possibilités et sortir de sa zone de confort mais la douleur ne doit jamais s'inviter sur le tapis. La douleur est un système d'alarme qui doit être respectueusement écouté. Je suis aussi catégorique dans ce sens. Il n'est pas bon de ressentir quoi que ce soit de douloureux dans vos genoux, vos lombaires, vos chevilles, vos poignets ou vos épaules.

Comment savoir si la douleur que vous ressentez est bénéfique ou si elle provient du fait que vous forcez trop ? La première chose est d'observer le souffle. Est- il fluide? Est-il saccadé? Etes-vous en apnée ? Vous devez toujours garder le contrôle sur votre respiration, le souffle est votre guru. Il est aussi important que vous connaissiez le but et la fonction d'un exercice. Le professeur doit vous dire ce que vous devez ressentir et dans quels endroits vous ne devez rien sentir. Encore faut-il que vous soyez à l'écoute de l'enseignant et pas de votre égo. Il faut en outre qu'il vous propose une posture alternative vous permettant, malgré vos limites, de travailler à l'objectif de l'exercice. Comme l'activité de professeur de yoga est une profession sans aucune réglementation et que tout amateur enthousiaste peut donner des cours, des problèmes peuvent survenir, soyez vigilant. N'importe qui peut passer de nos jours une formation de prof sans aucun prérequis, il suffit d'un chéquier. Tous les professeurs ne savent pas comment adapter les exercices et ne voient pas si leurs élèves forcent. Par ailleurs, l'atmosphère ambiante de la salle n'incite pas toujours à la réalisation de la variante moins extrême d'un exercice : quand tout le monde autour de vous est dans la posture de l'Arbre, le talon contre l'aine, vous aurez peut-être des réticences à descendre votre pied contre le mollet, et encore plus à poser le gros orteil sur le sol. Même si cela doit beaucoup mieux fonctionner pour vous. Et parfois, vous n'arriverez pas à lever le pied aussi haut que lors de précédentes séances, car ce n'est tout simplement pas votre jour et que la vie est ainsi faite. Il suffit de savoir l'accepter, de lâcher prise pour retrouver le calme et la confiance qui permettront de l'équilibrer qui se situe entre l'effort et la détente, le faire et le lâcher prise. Là encore, le professeur doit vous guider. C'est pourquoi il n'est pas très recommandé de débuter le yoga en s'aidant des vidéos diffusées sur YouTube. Il est de très loin préférable de chercher un bon professeur qui vous accompagnera jusqu'à une certaine autonomie dans votre pratique.


Accessoires Un soutien pour chaque posture Il est facile d'adapter quelques exercices en les exécutant de manière moins intensive. Dans d'autres cas, l'utilisation d'accessoires vous permettra de travailler l'objectif initial de l'exercice. Trop souvent dans les cours, les élèves hésitent à recourir à des accessoires comme si il s'agissait de faire aveu de faiblesse en les utilisant. Au contraire, il faut une certaine force pour oser choisir une adaptation personnelle. On ne trouve d'ailleurs pas du premier coup les bonnes adaptations. Pour vous y aider, voici ci-dessous le mode d'utilisation de certains accessoires.

Les briques

Voici quelques exemples d'usage des briques de forme rectangulaires qui sont soit en bois, en liège ou en mousse: - Si Sukhasana (le tailleur) est inconfortable pour votre dos et vos hanches, asseyez-vous dessus. La brique aident au basculement du bassin ce qui facilite le bon alignement de la colonne vertébrale et libère le souffle. - Dans Uttanasana (la Cigogne), elles vous aident si vos mains ne touchent pas le sol du fait d'un manque de souplesse des ischio-jambiers ou du bas du dos. En vous appuyant sur les briques, vous obtenez le très agréable étirement de l'arrière des cuisses en évitant trop de pression dans le bas du dos. - En plaçant les briques sous les genoux dans la posture du tailleur (Sukhasana), vous soulagerez tensions et douleurs de la face extérieure du genou. - Allongé sur le dos, placez la brique sous le sacrum, de manière à soutenir Setu Bandhasana, la posture du demi-pont, ou si la posture de la chandelle est trop difficile (photo).

Couvertures

- Pliées et placées sous le haut du dos lors de Halasana (Charrue) ou Sarvangasana (Chandelle-photo ci-contre) afin

d'éviter la compression des vertèbres cervicales qui n'ont pas été conçues pour supporter le poids votre corps. - Roulée sous les genoux dans Paschimottanasana (la pince), la couverture est particulièrement agréable en cas d'ischio-jambiers courts pour vous pencher vers l'avant et vous pouvez aussi, en même temps, vous asseoir sur une brique. -Si agenouillé, vos cou-de-pieds vous font trop mal, placez dessous une couverture. - Sous le genou, dans des postures comme Anjaneyasana (la fente basse) ou à 4 pattes

- Derrière les genoux, entre le haut et le bas de la jambe lorsque vous êtes agenouillé. En cas d'arthrose, d'usure ou de blessure, la couverture soulagera vos genoux.


Sangles: Ce sont des bandes de coton plates et larges, souvent munies a une extrémité d'une boucle dans laquelle on peut repasser la courroie. On les appelle également ceintures de yoga. - Passez la courroie autour des pieds lorsque vous êtes assis les jambes allongées devant vous, ou lorsque vous êtes debout ou sur le dos. Vous garderez ainsi le dos bien droit même si vous ne parvenez pas a toucher vos orteils comme l'exercice le demande. Le but de I'exercice est de détendre la colonne vertébrale et d’étirer les ischio-jambiers. La courroie vous y aidera. - Enroulez-la autour des chevilles lorsque vous êtes allonge sur le ventre et que vous voulez saisir vos pieds sans y arriver. En attrapant la courroie a deux mains, les bras tendus en arrière, vous pourrez tirer sur vos pieds et obtenir le bon étirement. A vous de jouer et d'explorer les multiples possibilités que vous offrent l'usage d'accessoires dans votre pratique. une aide précieuse qui vous permettra de progresser tranquillement dans vos asanas en respectant les limites de votre corps. Õm Shanti


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